Le futur pont JJ Bosc renommé en hommage à Simone Veil

Suite à la disparition de Simone Veil le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans, Alain Juppé et Bordeaux rendent hommage à la grande dame en donnant son nom au futur pont sur la Garonne.
L’annonce a été faite le 10 juillet dernier lors du conseil municipal de Bordeaux. A l’image de quelques personnalités politiques, Alain Juppé songeait déjà à baptiser un lieu marquant de la capitale d’Aquitaine du nom de Simone Veil pour qui il a tenu à marquer son profond respect à l’annonce de sa disparition.
Un tweet de Monsieur le maire a alors confirmé la décision municipale : « Hommage à Simone Veil. En accord avec sa famille, je propose que le futur pont de @Bordeaux reliant nos deux rives porte son nom. » Le fameux pont qui enjambera la Garonne entre Bordeaux et Floirac devait jusqu’alors porter le nom de Jean-Jacques Bosc, un commerçant et homme politique bordelais du XIXème siècle. Nouvellement baptisé, ses travaux devraient débuter en septembre 2017 pour se terminer trente-deux mois après, à l’été 2020.
Cette annonce est une nouvelle occasion de saluer le destin de Simone Veil, survivante de la Shoah suite à sa déportation à l’âge de 16 ans, devenue magistrate puis femme politique exemplaire, pionnière dans le combat pour les droits des femmes. Forte, courageuse, libre, elle est surtout célèbre pour avoir porté le projet de loi sur l’IVG adopté le 17 janvier 1975, en tant que ministre de la santé sous le mandat de Valéry Giscard d’Estaing. Elle a également été actrice du tournant de l’Europe, d’abord en tant que première femme présidente du Parlement européen en 1979, puis sous d’autres missions dont celle de députée européenne. Le 18 mars 2010, elle est la cinquième femme à être entrée sous la prestigieuse Coupole de l’Académie Française. Ses cendres et celles de son mari Antoine reposent désormais au Panthéon auprès de grands noms d’hommes et de femmes qui ont marqué la France.
En Nouvelle-Aquitaine, un lycée en devenir pourrait également prendre le nom de la grande dame au chignon, à l’initiative d’Alain Rousset, président du Conseil Régional. Le conseiller municipal socialiste Vincent Feltesse a quant à lui écrit à Alain Juppé avec la requête de joindre le nom de Simone Veil à l’Ecole nationale de Magistrature de Bordeaux. Dès lors, la décision n’appartient pas à la commune mais à l’Etat.