Interview de Charlee, du salon de thé et de tatouage Sybilles

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À mi-chemin entre salon de tatouage bienveillant et salon de thé pétillant : Sybilles s’est installé en octobre 2017 à quelques encablures de la place Pey Berland. Il est l’oeuvre de Charlee, aussi engagée dans le combat féministe que passionnée par un métier qu’elle s’est taillée sur mesure !
Déjà, qui es-tu ?
Je suis Charlee, 28 ans. J’ai commencé ma carrière dans l’éthique, l’économie circulaire, mais j’ai toujours eu un pied dans le domaine artistique, grâce à mon association qui organisait des concerts.
Pourquoi ce salon ?
Je suis passionnée de tatouage depuis très longtemps. J’ai toujours été entourée de créatifs, j’aime travailler au contact d’artistes, les aider à promouvoir leurs travaux. C’est dans cette perspective que j’ai donné naissance à Sybilles, où je propose à des artistes de passage un lieu, qui est un peu plus qu’un simple local.
Comment choisis-tu tes artistes ?
Pour les artistes de passage, j’essaie de donner la parole à des femmes ou des hommes qui subissent des discriminations de manière générale. Je suis moi-même une féministe militante. Je tiens à offrir ici à des artistes un espace de parole où ils/elles ne seront pas jugés du fait de leurs spécificités. Nous avons aussi deux artistes résidentes : Eliname, qui a appris à tatouer à New York et à Tijuana et Muck, qui a appris à tatouer au Japon.
Quelles sont les tendances actuellement en terme de tatouage ?
Les client.e.s me demandent beaucoup de traits fins. Le floral a la cote aussi, mais j’ai l’impression que cela a toujours été une tendance dans l’art en général. Je doute que ça se démode un jour. Nous mettons souvent en garde nos client.e.s contre les dessins trop ancrés dans le temps, les motifs qui se datent…
Un salon de thé et de tatouage, c’est inédit à Bordeaux ? De quel modèle t’es-tu inspirée ?
Effectivement, il n’y en a pas d’autres je crois. Je n’en ai jamais vu en tous cas. Le projet est né… de ma propre expérience. En tant que tatouée, il m’est souvent arrivé de ne pas me sentir à l’aise dans un salon. Le salon de thé apporte un côté convivial, chaleureux. Je voulais créer un espace où les gens se sentent bien. Attirer une population qui n’aurait pas forcément poussé la porte d’un salon de tatouage. Ici, à l’inverse d’un salon classique, on peut venir boire un thé, jauger l’atmosphère, sans forcément en ressortir tatoué.
Dirais-tu que Sybilles est un lieu militant ?
Je le suis en tous cas ! Mais je ne force personne à parler de féminisme en rentrant dans la boutique. En revanche, sur ma carte de thé, j’ai raconté l’histoire de femmes comme Maya Angelou, Emma Watson, ou l’une des Pussy Ryot, et cela peut démarrer une conversation. À ce moment-là, moi ou d’autres clientes sommes là pour échanger. J’organise également chaque mois un club de lecture féministe, (Our Shared Shelf, le club fondé par Emma Watson).
C’est en ça que ce lieu est hybride, un lieu où l’on peut échanger ses opinions sans que ce ne soit une association ou une salle de conférence. Mais encore une fois : nous n’accueillons pas que des gens politisés ici. On peut très bien rentrer boire un thé, se faire tatouer et repartir.
Tes bonnes adresses à Bordeaux ?
Le Wooosh ! rue des piliers de tutelle pour aller boire un verre, le Kitchen garden pour manger (de la cuisine saine et végétale, un délice), l’épicerie Un jour vert, une épicerie vegan, Mixtape pour le shopping et gros coup de coeur pour La majestueuse, un veritable cabinet curiosité…
3 Rue Beaubadat, Bordeaux
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