C’est dans un salon d’honneur de l’Hôtel de Ville plein à craquer, ce jeudi, à 11h00, qu’Alain Juppé, Maire de Bordeaux, a expliqué, non sans émotions, les raisons de son départ de la Mairie de Bordeaux, pour rejoindre les sages du Conseil Constitutionnel.

Plus de deux cents personnes, journalistes et autres, était massés ce matin dans le salon Rohan, lorsque Alain Juppé a fait son entrée, aux côtés de son adjoint, Nicolas Florian. “Je m’exprime aujourd’hui avec une profonde émotion”, a t’il commencé, pour annoncer sa décision vécue comme un véritable “ crève cœur“.

Il a ensuite détaillé le planning des semaines à venir, avec une audition au Conseil Constitutionnel, la semaine prochaine, puis une démission de ses mandats électifs, à la Mairie de Bordeaux, et à la présidence Bordeaux Métropole.
“Je ne m’attendais pas à cette proposition. J’ai pris ma décision en 24 heures“, a-t-il ajouté.

Les raisons de son départ

Sur son retrait de la Mairie, Alain Juppé, qui avait décidé depuis quelques temps déjà de ne pas se représenter, avoue avoir volontairement laissé planer le suspense, “pour éviter les turbulences“.

Une décision difficile, induite par la peur de faire “le mandat de trop”, a t-il confié, avec des sanglots dans la voix.

Mais il énonce également des raisons plus personnelles qui ont motivé sa démission, notamment un contexte national de, “montée de la violence, de discrédit des hommes politiques et de stigmatisation des élites” … Mais sans aucun lien avec les manifestations des gilets jaunes, très suivies à Bordeaux, a t’il assuré, en réponse à la question d’un journaliste.

Place à la relève

Enfin, concernant son successeur, qui assurera l’intérim jusqu’aux élections de 2020, le Maire n’a pas souhaité désigner son dauphin “nous ne sommes pas en monarchie“.“Je réunirai cette semaine, la majorité municipale et métropolitaine, et c’est collectivement que nous choisirons celui ou celle qui se présentera aux suffrages du conseil municipal et du conseil de Métropole.”

Très applaudi, le Maire a ensuite répondu aux questions des journalistes.

LD