Initié par Charles Edouard Oksenhendler, le projet de La ferme de la Glutamine a vu le jour il y a trois ans, pour soutenir les maraîchers et l’agriculture de la région. La première pierre a été posée sur la ferme de Tresses en Gironde, et accueillera dès le mois de mars quatre maraîchers pour les accompagner dans le développement de techniques innovantes d’agroécologie. Un projet aux multiples facette puisque le site abritera également à terme une école Montessori, des Tiny Houses en location touristique, mais aussi une offre de restauration ou encore la plantation d’arbustes. Un bel élan pour notre planète aux portes de Bordeaux !

Tout a commencé en 2015, lorsque Charles Edouard Oksenhendler découvre qu’il existe « des pépinières de maraîchers qui, sur le Médoc ont depuis fermé, dites “couveuses agricoles”. Mais jamais un espace test n’a proposé de logement et d’accompagnement au-delà simplement du foncier. » L’espace qu’il décide de proposer ne sera pas un espace test, mais plutôt un lieu d’expérimentation pour s’y installer. Après avoir étudié les problématiques des maraîchers dont le salaire moyen en Aquitaine est de 380 euros par mois, Charles Edouard se rend compte que pour exister cette profession nécessite « d’être un gladiateur et un titan ». Son projet sera long à mettre en place, quatre ans lui seront nécessaires pour avoir un permis de construire, et de pouvoir lancer sa grande idée.

Une ferme ambitieuse tournée vers l’avenir

La ferme de la Glutamine accompagne les personnes voulant se lancer dans l’agriculture en leur fournissant un terrain et des outils, en leur donnant le temps de se développer pour pouvoir être suivis par le secteur bancaire et être capables d’acquérir leur propre foncier. Cet accompagnement se veut respectueux de l’environnement et à moindre coût pour les futurs maraîchers.

L’association compte aujourd’hui 800 adhérents, qui seront les futurs clients des quatre maraîchers qui s’installeront à la rentrée. La ferme va s’équiper entre autres de serres semi-enterrées qui profiteront de l’inertie du sol pour offrir une climatisation naturelle. Des serres fabriquées à partir de matériaux surcyclés, technique qui consiste à utiliser des déchets ultimes en leur offrant une valeur supérieure à leur utilisation initiale. Charles Edouard Oksenhendler explique qu’ « un maraîcher n’a pas les moyens aujourd’hui de se financer une serre de 800 ou 1200 m2 et pourtant vu les aléas climatiques c’est devenu indispensable ». L’idée est d’anticiper les désordres climatiques pour mettre en place des techniques agricoles innovantes. Penser à l’avenir de notre planète fait partie des enjeux que s’est fixé le fondateur de l’association. Lancé en septembre, le “ferme lab” permet à plus d’une centaine de personnes « d’envisager des solutions résilientes issues de techniques finalement assez basiques ».

Le but est de proposer un véritable accompagnement à ces professionnels, mais aussi de leur trouver des formes de rémunérations supplémentaires à travers la formation par exemple.

Prochaine étape : le salon de l’agriculture

Le 23 février s’ouvrira à Paris le Salon de l’agriculture, un évènement clé pour l’association. Un stand de 200 m2 lui permettra de présenter, à travers une exposition ludique et pédagogique, le projet de la Glutamine et son engagement envers l’environnement. « La volonté de la Glutamine est de pouvoir donner une représentation précise de la vie que pourrait avoir “l’AvenirCulteur” de demain, évoluant dans un écosystème intégrant à la fois les problématiques de production alimentaire et celles de la protection de la biodiversité, du dérèglement climatique, des conditions de vie des acteurs du monde rural, des circuits de livraison, de la végétalisation des villes et de l’économie circulaire. »

Un programme chargé pour une équipe de passionnés, qui mettent du coeur à l’ouvrage pour soutenir l’agriculture française, et encourager la préservation de notre planète.

La Ferme Glutamine

18 avenue du Périgord

33 370 Tresses