Ouverture de la Meca : que pourront y trouver les visiteurs ?

Inaugurée ce jour en grande pompe, La MECA, colosse de béton qui borde la Garonne, réunit de manière inédite 3 grands acteurs culturels aquitains que sont L’ALCA (l’agence culturelle régionale dédiée au livre et au cinéma), L’OARA (agence régionale du spectacle vivant) et le FRAC (fond régional d’art contemporain). Une ruche créative, imaginée pour encourager les synergies entre les agences régionales, mais aussi un nouveau lieu culturel du centre ville, que les Bordelais devront désormais s’approprier… .
“Le Totem de la Culture”, voilà comment Alain Rousset introduit cette grande maison de la culture qui se dévoile aux yeux du public ce samedi 29 juin. Une prouesse architecturale, fruit du travail de l’agence danoise Bjarke Ingels Group, aussi fascinante dans son aménagement qu’inédite dans son fonctionnement.
Deux piliers soutiennent cette arche asymétrique, celui de droite où siège l’ALCA, le second plus petit où résidera les artistes soutenus par L’OARA, durant la préparation de leur spectacle. Le pont qui culmine à 37 m de hauteur, jonction entre les deux entités, est occupé par le FRAC, et ses 1200 m2 d’exposition.
Les équipements flambant neufs, sont à la hauteur des velléités de rayonnement culturel d’Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine. Un lobby, hall majestueux de par ses volumes, où un miroir biseauté reflète l’esplanade centrale, “un lien vers l’extérieur, un désir de transparence, comme ce que l’on souhaite pour la culture”, insistent les architectes en charge du projet. Puis, à l’étage, une salle de projection de 80 places à usage des professionnels du cinéma soutenus par l’ALCA. L’agence régionale épaule également les éditeurs en leur apportant financement et aide matériel à la création.
L’édifice abrite enfin, dans son aile droite, la salle de répétition de L’OARA. Un espace de 360m² au sol (extensible à 700m² exploitables une fois les gradins rétractés), où défilera jusqu’à 250 troupes chaque année qui viendront y préparer leurs tournées. Cirque, théâtre, danse ou musique… La scène modulable peut s’adapter à différentes disciplines. Mais elle n’a pas vocation à concurrencer les salles de diffusion locales, à l’instar de la salle de projection. Comprenez, elle n’est qu’à usage des artistes et producteurs, et s’ouvrira qu’en rares occasions au grand public.
Alors, quelle place pour le grand public ?
“Les gens pourront aller et venir dans le hall, et accéder ainsi à la promenade, réaménagée pour l’occasion” souligne l’équipe de la MECA. Les visiteurs ont aussi la possibilité de déjeuner, en s’attablant sur l’immense croix rouge – une table désignée pour le lieu – et profiter du restaurant de la MECA. Autre attrait du lieu : l’exposition du fond d’art contemporain. Ouverte au public, au prix d’1 euro symbolique, les après-midis, du mardi au samedi (les matinées sont réservées à des visites pédagogiques ), la salle offre aux œuvres de larges cimaises, de tailles variables.
Pour l’ouverture, l’accrochage baptisé ” Il est une fois dans l’ouest”, présente 120 toiles et photographies d’artistes en devenir, ou confirmés, à l’image de Martial Raysse, et son non moins célèbre Carnaval à Périgueux, emprunté à la collection personnelle de Monsieur Pinault. Ces grands volumes se découpent en diverses recoins, avec à l’étage, deux espaces ouverts par des fenêtres sur la salle principale.
Dernier joyaux du bâtiment, la terrasse de 850m2 qui borde l’espace d’exposition. Là encore, à l’image du lobby, les visiteurs pourront aller et venir à leur guise, et même profiter de l’exceptionnel panorama sur l’un des transats prévu à cet effet. Et la vue, comme le bâtiment, valent le déplacement.
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