Dark Kitchen, le premier “restaurant” sans restaurant arrive à Bordeaux

Après avoir conquis Paris, le restaurant fantôme Dark Kitchen et ses six marques arrivent à Bordeaux, rue mouneyra ,en août prochain.
L’arrivée sur le marché d’acteurs comme Foodora, Deliveroo et Uber Eats a sensiblement modifié les habitudes des Français en matière de restauration. D’après les chiffres du cabinet d’études NPD, pendant que les passages au restaurant croissent d’ 1% par an en moyenne en France, le nombre de livraisons de repas a augmenté de près de 20 % par an depuis trois ans. Il a atteint 160 millions en 2018.
Conséquence directe du succès des services à domicile : l’apparition dans le paysage de la gastronomie de restaurants… sans salle de restauration. Des établissements uniquement dédiés à la livraison de repas, qui font figure de grandes cuisines collectives.
Bordeaux, première ville d’installation après Paris
Dark Kitchen est l’un des pionniers de ces réseaux d’enseignes virtuelles en France. Quelques mois après son installation à Paris, et fort du succès de ses 6 adresses dans la Capitale, la start up des restaurateurs Jean Valfort, Charles Drouhaut, Jean-François Monfort (Groupe Farago : Farago, Astair, Canard & Champagne…) et Rémi Chabanas (Uber Eats), a annoncé son déploiement sur le territoire national.
C’est au mois d’août prochain, que les Bordelais pourront découvrir ce restaurant virtuel, et ses marques Braise Braise (rôtisserie), Saint Burger, Mama Roll (tacos), Big Boy Pizza (Italien) et Komba Thaï (Thaïlandais), sur Uber Eat uniquement. Des choix de spécialités qui ne sont pas dus du hasard, puisque, comme l’explique Jean Valfor, “Un algorithme analyse les habitudes de consommation géolocalisées pour répondre précisément aux attentes du marché“.
Mais le restaurateur l’assure, le process quasi industriel de préparation des repas n’empêche pas leur qualité, “nos viandes viennent de chez Hugo Desnoyer, nos buns d’une grande maison de boulangerie artisanale, nos poulets sont d’origine française exclusivement et nos légumes sont issus de producteurs locaux sélectionnés. Nos fournisseurs sont les mêmes ou ont la même charte qualité que dans nos restaurants. »
Un business model bien rodé
Si la SAS qui vient de réaliser une levée de fonds d’1 million d’euros connait un tel succès, c’est sans doute parce que tout le monde y trouve son compte. Le “restaurant” s’exonère d’une large part des coûts fixes de ce type de commerce en ne louant qu’une cuisine. Dans des métropoles où ” le prix du mètre carré explose” comme le souligne Jean Valfort, l’économie n’est pas négligeable.
Côté client, on profite de prix très étudiés grâce aux volumes écoulés par l’enseigne, et d’une livraison à domicile ultra rapide (10 minutes) car issue d’une cuisine exclusivement dédiée au service.
Les nouveaux fast food ?