Une piscine sur la Garonne, une ferme urbaine… A quoi pourrait ressembler Bordeaux?

Ce n’est désormais plus un secret, les questions environnementales sont au coeur des préoccupations des hommes politiques bordelais, plus encore à six mois des prochaines élections municipales. Mathieu Rouveyre, élu de la Gironde (il n’est pas, pour l’heure, candidat) a fondé en 2017 son association “Bordeaux maintenant” pour étudier des propositions pour la Ville. Il a lancé deux propositions qui font beaucoup parler d’elles : une ferme urbaine géante et une piscine sur la Garonne.
Mathieu Rouveyre a imaginé, avec “Bordeaux maintenant”, ” un diagnostic de 24 pages et plusieurs dossiers thématiques sur les enjeux auxquels la ville est confrontée”. Parmi les plus significatives qui font parler d’elles ces derniers jours, deux projets arrivent en tête : une ferme urbaine géante qui serait installée place des Quinconces, et une piscine urbaine sur la Garonne.
Deux projets qui sont actuellement soumis aux bordelais sur le site Bordeaux maintenant et qui seront au coeur d’une soirée qui aura lieu le 7 octobre à l’Athénée Municipal.
Pourquoi l’idée d’une ferme urbaine ? “Bordeaux maintenant” l’explique sur son site, “la capacité alimentaire des villes est d’ores et déjà une question prégnante. On sait que le degré d’autonomie alimentaire des 100 premières aires urbaines françaises est de 2%. Notre faible autonomie alimentaire a un impact environnemental fort. Les acheminements sont consommateurs d’énergies fossiles et la pollution engendrée par le transport routier est forte. Pourquoi ne pas imaginer sur la place des Quinconces la plus grande ferme urbaine bio du monde ?”
Au programme donc, cette ferme urbaine permettrait aux citadins de cueillir leurs propres légumes, de faire leur marché, ou encore de déguster un jus de fruit issu du potager.

Ferme urbaine imaginée par Bordeaux maintenant © Bordeaux maintenant
La seconde idée, celle de la piscine sur la Garonne, vient du fait que Bordeaux serait l’une des villes de France avec le nombre le moins important de piscines par habitant : 1 pour 18 000 à Paris, 1 pour 30 000 à Toulouse contre 1 pour 83 000 à Bordeaux.
“D’autres projets sont en cours de réalisation et n’importe qui peut nous soumettre ses idées. Le moment venu, il faudra faire des choix en raison de contraintes techniques ou financières.Néanmoins, il est quand même permis à ce stade d’imaginer ce que l’on aimerait pour notre ville. Nous croyons fermement qu’il faudra radicalement changer les choses et nous invitons celles et ceux qui ont envie de se prêter à l’exercice à redessiner avec nous le Bordeaux d’aujourd’hui”, conclut le collectif, sur son site.

Piscine imaginée sur la Garonne © Bordeaux maintenant
Le projet pourra-t-il aboutir ?
Ce que souhaite avant tout Mathieu Rouveyre, c’est mettre des projets au coeur du débats, en particulier en amont des élections municipales, où les candidats sont plus attentifs aux propositions.
Mais si une piscine flottante existe déjà Berlin sur la Spree, ou encore à Fribourg, c’est également le cas de Paris, avec la piscine Joséphine Baker, située au port de la gare, au pied de la bibliothèque nationale François Mitterrand (XIIIe). Inaugurée en 2006, celle-ci a été épinglée par la Chambre régionale des comptes. En cause, le coût et la fragilité de l’espace.
La ferme urbaine pose également d’importantes problématiques de coût. Mais comme l’a expliqué Mathieu Rouveyre à 20 minutes, “le moment venu il faudra faire des choix, au regard des contraintes financières. Mais permettons-nous d’imaginer ! »
Alors, en attendant, donnez votre avis sur le site de Bordeaux maintenant !