Après Néo Terra, feuille de route de la Région Nouvelle-Aquitaine pour accélérer la transition écologique sur la décennie à venir, la plus vaste région de France a l’ambition d’aller plus loin. Le projecteur est mis sur la viticulture avec VitiRev, qui souhaite “répondre aux autres défis auxquels la viticulture devra faire face comme l’adaptation au changement climatique, (…)” selon Lydia Héraud, conseillère régionale déléguée à la viticulture et aux spiritueux.

En soutenant le projet, la Région voit les choses en grand. En effet, la Nouvelle-Aquitaine est la première région viticole de France, avec plus de 54 000 emplois. Chercher à y modifier ses pratiques est essentiel pour avancer dans la transition écologique. Pour la Région, “la transformation de la viticulture en Nouvelle-Aquitaine permet de concilier les attentes sociétales, le respect de l’environnement, l’adaptation au changement climatique et de préservation de la typicité de ses vins est un enjeu territorial fort aussi bien au niveau régional que local“.

L’ensemble des interprofessions viticoles (CIVB, BNIC, IVBD, IVSO), les chambres d’agricultures, les organismes de recherche et de transfert (INRA, BSA, ISVV, IFV, Universités…), les structures qui portent l’innovation (Cluster Inno’vin et Pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, PME et start-ups régionales) ont répondu présents. VitiRev s’entourera d’experts, scientifiques, agriculteurs… pour mettre en place une nouvelle agriculture pour demain.

Une enveloppe de 73,6 millions d’euros 

La Région a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt national “Territoires d’Innovation – Grande Ambition” (TIGA), et a été sélectionnée par l’Etat le 16 septembre dernier. Une dotation de 73,6 millions d’euros a été attribué à ce projet d’envergure sur 10 ans. VitiRev a trois objectifs, “Améliorer la compétitivité des entreprises“, “renforcer l’attractivité des territoires“, et “améliorer la vie des citoyens et des agriculteurs.”

L’idée, engager les territoires de la Région dans le développement durable de la filière, innover grâce à l’introduction de nouvelles pratiques dans le domaine, soutenir la recherche et le développement sur l’utilisation de variétés résistantes. Ou encore permettre aux territoires viticoles de faire un pas de plus vers le numérique et la robotique, et inciter le changement de pratiques. “Inciter le plus grand nombre d’opérateurs (…) à prendre conscience de l’impact réel de celles-ci sur leur environnement, la compétitivité et la durabilité de leur activité, limiter la prise de risque financière dans les transitions vers de meilleures pratiques” sont autant d’objectifs que s’est fixé VitiRev.