Née d’une réflexion menée par des collectivités régionales, des entreprises du secteur et associations qui ont décidé de lutter ensemble contre le gaspillage des fruits et légumes en France, la marque “SAINS et SAUFS” propose aujourd’hui 40 recettes, cuisinées à l’aide d’invendus. Explications.

10 millions de tonnes détruites chaque année en France dont 30% de fruits et légumes…. Les chiffres de l‘ADEME, concernant le gaspillage alimentaire font peine à lire, à l’heure où près d’un être humain sur 9 ne mange pas à sa faim. Et si la solution résidait dans la transformation ?

Sains et saufs !

C’est en tous cas ce que croient dur comme fer, Serge, Paul et Nicolas. Tous trois issus du monde de l’agroalimentaire, ils ont donné vie à la marque “SAINS et SAUFS” , en 2016 : un nom explicite qui estampille une gamme de produits entièrement fabriqués grâce à des fruits et légumes destinés à être … jetés. “Nous récupérons aujourd’hui des fruits et légumes qui ne correspondent pas forcement aux calibrages imposés par les standards de consommation, mais aussi les stocks des supermarchés ou des associations, qui n’ont pas été écoulés, en s’assurant qu’ils soient toujours propres à la consommation évidemment“, détaille Paul Richard.

A bord de sa camionnette, cet ancien employé du MIN – marché au gros de Bordeaux  –  s’emploie quotidiennement à faire le tour des agriculteurs ou groupements de producteurs, mais aussi des grandes centrales d’achat et points de vente, pour récupérer les consommables. Il les achemine ensuite jusqu’au local de l’entreprise, situé à Blanquefort.

Sur place, une équipe de 9 personnes se charge du trie, du lavage, de la cuisine et du conditionnement des quelques 40 préparations qui composent la marque. Selon les souhaits des 3 associés, certains salariés responsables de l’étiquetage sont  en situation de handicap.

Local et saisonnier

Gaspacho, smoothies et confitures en été, soupes, purées en hiver, et toute l’année, un large panel de desserts fruités … Les recettes suivent la saisonnalité des récoltes, issues de l’agriculture locale pour la plupart, et biologique souvent. En outre, pour que ces fruits et légumes conservent tous les éléments nutritionnels et leurs saveurs, ils ne subissent aucun traitement autre que leur pasteurisation, qui permet une meilleure conservation.

Enfin, concernant le réseau de distribution, les 3 dirigeants ont fait un choix surprenant : celui des rayons frais de la grande distribution et non des desormais très populaire enseignes bio. Une manière pour eux de sensibiliser à la cause “anti-gaspi” des consommateurs pas toujours avertis.

Vous voulez les aider à développer leur gamme bio et à acheter du matériel ? 
Ils ont lancé en début de semaine une campagne de crowdfunding sur le site Ulule !

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