RER, téléphérique et navettes fluviales … Le plan de Nicolas Florian en faveur de la mobilité

Lors d’une conférence de presse, ce lundi, le Maire de Bordeaux Nicolas Florian a présenté une serie de mesures visant à améliorer les déplacements en ville et dans l’agglomération bordelaise.
La mobilité est le point noir de l’agglomération. “Il ne se passe pas une réunion de quartier sans que l’on parle de ces difficultés“, a affirmé le Maire de Bordeaux, en préambule de sa présentation.
Aussi, après l’abandon d’un projet de Metro bordelais, Nicolas Florian a souhaité élargir le débat, dans le cadre notamment du travail qui s’engage autour du contrat de projet état de région. Il a déroulé un plan ambitieux qui devrait permettre, à plus ou mois long terme, d’encourager la mobilité douce, de lutter contre la congestion et d’améliorer la qualité de l’air.
Fluidifier la rocade
Pour réduire les bouchons, “sans toutefois bannir la voiture“, le Maire entend s’attaquer à l’épineux problème de l’encombrement de la rocade. Cette ceinture routière concentre à elle seule 18 des 25 plus importants points de congestion de l’agglomération. Avant le passage intégral au 2×3 voies, d’ici 2022, l’élu propose de mener une expérimentation de passage à 4 voies (avec une 4eme voie réservée au transit), en limitant la vitesse à 70km/h. “Cela serait possible en rognant un peu sur la bande d’arrêt d’urgence, et en réduisant les bandes de roulement“, précise-t-il.
Autre piste pour désencombrer cet axe routier : le grand contournement. “L‘idée d’un contournement pas l’ouest n’est pas vraiment envisageable” a expliqué le Maire, qui a esquissé les contours du projet d’un barreau par l’est, qui relierait Langon à Mussidan.
“Réduire le taux de motorisation”
Pour réduire l’usage de la voiture, la piste d’un RER Girondin a également été longuement évoquée. Fort du succès des cars express Bordeaux-Créon, Nicolas Florian souhaite en effet continuer à irriguer les territoires régionaux, en réaménageant la voix ferrée de ceinture d’une part, qui desservirait toutes les villes voisines de Bordeaux . Instaurer des lignes diamétrales vers le Blayais et l’Entre-deux-Mers d’autre part, qui ne transiteraient plus par la gare Saint-Jean.
Mieux utiliser la Garonne
Le fleuve, utilisé pour la navigation touristique et ludique doit également, selon l’élu, devenir “une nouvelle ligne de transport et de logistique “. Pour ce faire, il envisage d’investir massivement dans des pontons, voués à devenir les réceptacles de BATCUB bien plus nombreux. Ces embarcations ne seraient alors plus exploitées pour les seules traversées, mais en longitudinale. Elles pourraient donc véhiculer rapidement les usagers de Blanquefort, Cadaujac ou Begles, aux centre -villes de Bordeaux.
Une nouvelle manière d’exploiter la Garonne, qui n’éclipse pas la question des franchissements .” Le Pont Simone Veil doit se faire” a fermement réaffirmé Nicolas Florian, qui a toutefois ajouté être partisan d’un nouveau point de franchissement au niveau de Bassens/Bordeaux Nord. L’idée d’un téléphérique entre le pont Chaban et le pont d’Aquitaine à d’ailleurs été ré-évoquée..
Le vélo, nouvelle petite reine
Réaffirmant la nécessité d’encourager les transports doux, dans un très court terme, l’élu a annoncé son intention de doubler d’ici 2025 les 36kms existants de pistes cyclables. Il entend ainsi aménager des « super pistes cyclables » sécurisées (à l’image de celle du cours du Maréchal Juin) sur des axes pénétrants intra-boulevards, entre la gare Saint-Jean et la place de la Victoire et le long des cours. Sur le volet sécurité, il propose enfin de renforcer le marquage au sol des pistes cyclables, et propose l’ouverture de parkings à vélos sécurisés, afin de lutter contre les vols.
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