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Arriel, dernier glacier de Nouvelle-Aquitaine, a disparu

Une plaque commémorative a été déposée le 23 octobre par les élus écologistes de Nouvelle-Aquitaine au refuge d’Arrémoulit, pour rendre hommage à Arriel,  dernier glacier de la Région. Celui-ci a disparu ces dernières années, du fait de l’accélération du  réchauffement climatique. 

 

Stéphane Trifiletti et Olivier Cazaux, élus écologistes néo aquitains, se sont rendus ce mercredi au refuge d’Arrémoulit, aux pieds du pic d’Arriel. Loin d’être une partie de plaisir, ce voyage fut l’occasion de déposer une épitaphe. « Le glacier d’Arriel, le plus à l’ouest des Pyrénées, a disparu comme 50% des glaciers pyrénéens ces dernières années. Ils disparaîtront tous probablement d’ici 2040. Cette plaque atteste que nous savons ce qui se passe et que nous savons ce qu’il faut faire. Vous seul-e-s saurez si nous l’avons fait. » peut-on lire.

 

Un message fort et un geste hautement symbolique par lequel les élus souhaitent rappeler les conséquences du réchauffement climatique, en particulier dans la région.

Plaque déposée par Stéphane Trifiletti et Olivier Cazaux, élus écologistes de la Région Nouvelle-Aquitaine

Une première française

Cette opération est une première en France, contrairement à l’Islande, où une plaque commémorative similaire a été apposée le 18 août dernier sur le site du glacier d’Okjökull. La surface de cette mer de glace est tombée à 0,7 km2 en 2012 contre 16 kmen 1890. D’après les critères scientifiques, Okjökull n’est en effet plus un “vrai” glacier.

 

Même phénomène pour le glacier d’Arriel, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui n’est plus.

93 glaciers au début du XXe siècle

Dans les Pyrénées, la température moyenne a augmenté de 1,2° en 50 ans. Une élévation considérable, et bien supérieure à la moyenne mondiale en terme de réchauffement climatique.

 

 

Ce qu’il reste d’Arriel, le dernier glacier néo-aquitain des Pyrénées © Stéphane Trifiletti

 

Or, ces glaciers, derniers vestiges des immenses masses de glace formées durant l’ère glaciaire, joue un rôle prépondérant dans l’écosystème, comme le précisent les élus écologistes néo aquitains “les glaciers forment des réserves d’eau douce capitales, tant pour les activités humaines que pour les écosystèmes de l’ensemble du Sud-Ouest : agriculture, tourisme, production hydroélectrique…

 

Au début du XXe siècle, l’ensemble des Pyrénées comptait près de 100 glaciers. La région Nouvelle-Aquitaine, quant à elle, n’en compte désormais plus aucun.