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Lutte contre la pollution de l’air : Bordeaux est en retard, d’après le classement de Greenpeace

samedi

Le Réseau action climat, Greenpeace France et l’Unicef France  ont dévoilé leur classement des 12 plus grandes agglomérations françaises par rapport à leurs efforts pour lutter contre la pollution de l’air liée au trafic routier. Bordeaux, 6 ème du classement accuse un certain retard en la matière.

 

C’est ce qui s’appelle avoir le sens du timing ! A 100 jours des élections municipale, les ONG Greenpeace, Unicef et Reseau Action Climat ont présenté ce jour leur classement des 12 plus grandes agglomérations françaises au regard de leurs efforts entrepris pour lutter contre la pollution de l’air. Autant vous prévenir tout de suite : aucune n’est exemplaire à leurs yeux. Et pour cause ! De Paris, Grenoble, Strasbourg -le trio de tête- à Montpellier Nice, Marseille -en fin de classement – en passant par Bordeaux en  6ème position, toutes ces grandes villes connaissent des dépassements des seuils réglementaires et/ou recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé, pour les polluants atmosphériques comme le dioxyde d’azote ou les particules fines, fortement liés au trafic routier, nous apprend le rapport. Rappelons au passage, que la pollution atmosphérique est un enjeu majeur de santé publique puisqu’elle provoque 48 000 décès prématurés, selon une étude de 2016.

Les élu.es dans le viseur

Le transport routier est aujourd’hui responsable de près de 94 % des émissions du secteur des transports au niveau national et les véhicules particuliers de plus de la moitié d’entre elles (52 %), selon le document. Mais, loin de culpabiliser les automobilistes, les 3 organisations pointent du doigt les décisions des élu.es de nos villes, et métropoles, qui ont “un rôle clef à jouer” en matière de mobilité durable.

 

Leur classement a ainsi été bâti en prenant en compte six thématiques prioritaires : la sortie des véhicules polluants; la réduction de la place de la voiture; les aides financières à la transition; la dynamique en matière de vélo; la dynamique en matière de transports en commun; la mobilité et la santé des enfants.

Bordeaux peut beaucoup mieux faire

Loin derrière la capitale, jugée méritante quant aux efforts fournis pour sortir des véhicules polluants, réduire la place de la voiture et accompagner financièrement la transition, Bordeaux se positionne donc en milieu de classement, ex aequo avec Lille. Si sur tous les critères, les efforts de la Métropole et de la municipalité sont qualifiés de “timides”, le gros point noir de la ville, note le rapport, reste “l’absence de décision des élus sur la mise en place d’une zone à très faibles émissions (sans véhicules essence, ni diesel), malgré les études qui ont montré son intérêt pour protéger la “population de la pollution de l’air”.


Rapport complet