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Le Maire de Bordeaux propose une motion de soutien au secteur du vin

Le maire de Bordeaux Nicolas Florian a proposé un projet de motion de soutien à la filière vin et eaux-de-vie de vin lors du conseil municipal du 27 janvier. Cette proposition a été votée, pour tenter de venir en aide à la profession, en difficulté suite à plusieurs taxes américaines décidées par le gouvernement de Donald Trump. 

 

Depuis 2018, les vins de Bordeaux sont en difficulté. Leurs ventes sont en chute libre (-15% ), en raison, notamment, d’une “taxe Airbus” de 25% instaurée en octobre dernier par l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce) sur les importations de vins français, britannique, allemand et espagnol vers les Etats-Unis. L’ajout de cette taxe intervient dans le cadre du conflit commercial relatif aux subventions versées à Airbus. Or le pays dirigé par Donald Trump est le 2e importateur de vins français.

 

A cette situation déjà compliquée, s’ajoute la menace d’une taxation additionnelle par les Etats-Unis des vins mousseux et eaux-de-vie à hauteur de 100% de leur valeur .

Une motion de soutien à la filière

La motion proposée par le maire de Bordeaux ce 27 janvier est claire, les “décisions américaines anéantiraient la position des vins français sur ce marché et auraient des répercussions économiques désastreuses et sans précédent à court et long terme pour nos territoires (représentant déjà un recul de 46% du chiffre d’affaires et de 24% du volume des vins de Bordeaux)“. Le texte ajoute même que “les vins de Bordeaux sont à l’origine d’une part conséquente de ce score avec 44% des volumes français et 52% de la valeur à l’export”.

 

Nicolas Florian a donc proposé le vote de cette motion au conseil municipal  ce lundi, pour interpeller le président de la République à “faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à la catastrophe économique qui s’amplifie de jour en jour, en poursuivant l’initiative diplomatique“. Il souhaite ainsi proposer une compensation de 300 millions d’euros destinée à la profession, pour l’ensemble du territoire français.

 

L’édile a également adressé un courrier à l’ambassadrice des Etats-Unis en France, sans qu’il n’ai eu, pour l’heure, de réponse.