Depuis ce 17 mars midi, la population française doit désormais vivre chez elle, suite à la déclaration du président de la République. A Bordeaux comme partout ailleurs, les forces de l’ordre ont été déployées pour faire appliquer cette mesure, sous peine d’amende.

Désormais, pour quitter votre domicile, il vous faudra obligatoirement vous munir d’une attestation “de déplacement dérogatoire” téléchargeable sur le site du gouvernement, mais qui peut également être rédigée à la main.

Qu’est-il possible de faire en confinement ?

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner l’a précisé suite à la déclaration du chef de l’Etat ce 16 mars, la France est désormais en confinement, les français doivent considérablement restreindre leurs déplacements. Sont donc désormais autorisés, les déplacements de son domicile à son lieu de travail dès lors que le télétravail n’est pas possible, des trajets courts pour faire ses achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés, de déplacer pour se rendre auprès d’un professionnel de santé, pour la garde de ses enfants et soutenir les personnes vulnérables, pour sortir ses animaux à proximité de son domicile et pour faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel.

Pour cette dernière condition, comprenez, pas de sports collectifs, et le jogging journalier pourra se faire uniquement dans un périmètre proche de son lieu de résidence, comme l’a précisé le ministère “les sorties indispensables à l’équilibre des enfants et l’activité physique individuelle sont autorisées à proximité du domicile, dans le respect des gestes barrières et en évitant tout rassemblement”. Si vous aimiez courir avec vos amis, il faut désormais oublier. Quant à vos courses, elles devront se faire seul, sauf si vous n’êtes pas en mesure de l’être pour des raisons par exemple médicales.

Les forces de l’ordre déjà sur le terrain

A Bordeaux, comme l’a expliqué la préfète de Gironde Fabienne Buccio ce 17 mars lors d’un point presse, une soixantaine de patrouilles de trois policiers chacune ont été déployées sur l’agglomération bordelaise. Dans un premier temps surtout pour “faire de la pédagogie” a développé Thierry Chollet, directeur départemental adjoint de la sécurité publique. La tolérance a pu être de mise pour cette première journée de confinement, afin d’expliquer à ceux encore dehors sans autorisation ou raison valable qu’ils devaient rentrer chez eux, ou le cas échéant, se munir de ladite autorisation. Si vous ne l’avez pas en votre possession et jusqu’à la publication du décret, l’amende sera de 38 euros, puis elle passera prochainement à 135 euros.

Michel Laforcade, directeur de l’ARS (Agence Régionale de Santé) de Nouvelle-Aquitaine l’a rappelé, “ce virus ne se transporte pas tout seul mais il est porté par les hommes”, donc le confinement est la solution ultime pour espérer y mettre fin.

Photo de couverture : les rues de Bordeaux vidées de leurs occupants ce 17 mars © Bordeaux Tendances