Face aux conditions sanitaires exceptionnelles, la vente de muguet à la sauvette, normalement autorisée, ne l’est pas cette année. Les fleuristes fermés, les producteurs de muguet ont du faire face à une perte de près de 80% de leur production. Finalement, le ministère de l’Intérieur a précisé les règles de commercialisation du muguet pour le 1er mai, les fleuristes pourront le vendre uniquement en livraison et en retrait de commandes. Enfin, le muguet pourra être commercialisé dans les commerces de produits essentiels.

Pour soutenir les producteurs locaux, la région Nouvelle-Aquitaine a mis en place une plateforme qui recense les points de vente près de chez vous.

5 producteurs locaux

En Nouvelle-Aquitaine, cinq producteurs subsistent, principalement du côté de Martillac. Mais cette année est catastrophique pour ceux qui doivent déjà vivre au rythme du réchauffement climatique, comme l’explique Mélanie Mourisset qui s’occupe de l’exploitation familiale, lancée par son grand-père. “A part le muguet, aucune autre production n’est faite que pour une journée, c’est beaucoup trop aléatoire. Cette année, on atteint l’apogée du catastrophisme, avec une année où il y a une semaine nous n’avions que 10 commandes au lieu de plusieurs centaines habituellement.” En effet, l’autorisation tardive de vente a contraint les producteurs, faute de commandes, à laisser mourir le muguet sur pied. “Nous en avons cueilli que 20%, 10% seront exploitables” déplore Mélanie Mourisset.

Alors, pour pour soutenir les producteurs, les deux chambres consulaires, avec le soutien de la Région, ont décidé de mettre en place une action solidaire pour promouvoir les circuits courts et l’achat local. Les artisans fleuristes ont été sensibilisés sur l’importance de se fournir auprès des producteurs de Nouvelle-Aquitaine, et pourront proposer en drive ou livraison des brins de muguet. La plateforme dédiée propose une carte qui permet d’obtenir les coordonnées des points de vente à proximité. Sur sa fiche, chaque revendeur précise ses conditions de livraison. L’objectif de la plateforme est d’orienter les particuliers vers un revendeur près de chez lui, puisque boulangeries, tabacs ou supermarchés pourront proposer ce petit porte-bonheur du 1er mai.