Pont Simone Veil : les travaux vont reprendre

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le président de la métropole Alain Anziani a déclaré que les travaux du pont Simon Veil – dont la construction devait s’achever à l’hiver 2020-2021 – vont reprendre. La mise en service est prévue pour le premier semestre 2024.
Le coût initial, de 146 millions d’euros, devrait atteindre “170 millions d’euros en tout” a précisé Alain Anziani, tandis que le litige qui avait mis les travaux à l’arrêt, entre la métropole et le constructeur Fayat au sujet des conditions d’exécution des batardeaux (enceintes de travail en palplanches permettant de construire les piles du pont) dans la Garonne semble avoir été réglé.
Un projet à rebondissements
Le pont Simone Veil a connu bien des péripéties depuis que la Métropole a attribué le marché pour sa construction en juillet 2017 au Groupement d’entreprises Razel-Bec (mandataire), ETPO, Fayat TP, SEFI-Intrafor, Baudin-Châteauneuf et Barbot CM et d’un appel d’offres restreint lancé en janvier 2016 pour un délai contractuel de 32 mois, à compter du 1er septembre 2017.
La première pierre du chantier est posée au mois de décembre 2017. Soit tout juste an en arrière. Et depuis… les travaux sont au point mort. En cause? Un litige qui oppose la métropole au constructeur. Le groupe Fayat estime en effet que les batardeaux (barrages qui permettent de travailler à sec) installés dans le lit de la Garonne pour couler les futures piles du pont, ne sont pas assez solides pour résister au courant. Et ce en raison de la nature des sols.
En juin 2018, la Métropole a donc saisi le tribunal administratif, qui a missionné un médiateur. Ce dernier, assisté de deux experts indépendants, a été chargé d’ aider les deux parties à résoudre ce différend.
Puis en décembre 2019, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé le jugement du tribunal administratif du 15 juillet 2019 et homologué l’avenant transactionnel signé le 5 mars 2019 entre Bordeaux Métropole et le groupement d’entrepreneurs en charge des travaux.
Finalement, après « une médiation heureuse » avec les constructeurs, « avec l’exécutif précédent nous avons réglé le litige et le préfet va signer un arrêté pour la reprise des travaux » a indiqué le président de la métropole.