Depuis 11 mois, le monde de la culture est à l’arrêt et c’est toute une économie qui en pâtit. Pour sauver ce secteur, le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset et le conseiller régional en charge de l’économie créative, Eric Correira, ainsi que plusieurs acteurs culturels, ont fait une demande auprès du premier ministre et du ministère de la culture pour expérimenter un protocole sanitaire en partenariat avec l’Institut technologique européen des métiers de la musique (ITEMM). Explications.

Pour mener à bien l’ouverture des lieux culturels, la Région compte s’appuyer sur  « OPERA » (Outil Probabiliste pour l’Évaluation du Risque par Aérosols) développé depuis la rentrée 2020 par l’ITEMM. Ce modèle permet d’évaluer, au travers de 30 paramètres, la probabilité de transmission par aérosols de la Covid-19 dans les lieux culturels (cinéma, spectacle, musée, etc.). Ainsi la Nouvelle-Aquitaine propose de mettre en place un groupe de travail, en lien avec le conseil scientifique régional, l’ITEMM et les agences et réseaux culturels, qui conjuguerait cet outil avec l’ensemble des mesures et protocoles déjà définis avec les autorités sanitaires.

 De gauche à droite : Eric Correia, conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’économie créative, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Joël Brouch, directeur de l’Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, Éric Roux, directeur de la Rock School Barbey, co-président du Réseau des Indépendants de la Musique et membre du CESER Nouvelle-Aquitaine, et Mathieu Dassieu, directeur du label Baco Music et président de la Fédération nationale des labels et distributeurs indépendants. En visio, était également présente Carole Le Rendu, directrice de l’ITEMM, docteur en Sciences de gestion.  Crédit : Paul Robin – Région Nouvelle-Aquitaine

En quoi consiste ce protocole sanitaire ?

Concrètement, dans un premier temps, ce protocole permettrait d’intégrer le projet OPÉRA avec d’autres propositions telles que la modélisation des flux de personnes, les traceurs de dépôts de virus sur des points contacts (poignées, interrupteurs), etc. Ensuite, viendrait la phase expérimentale, dans 300 salles au moins, pour recueillir, évaluer et comparer les données du simulateur. Plusieurs collectivités se sont montrées très intéressées par cette proposition et souhaiteraient intégrer cette expérimentation. C’est le cas notamment de Bordeaux, Angoulême, Limoges, Poitiers, Périgueux ou encore les Départements des Landes et de la Haute-Vienne. Le président de la Région attend désormais le feu vert du ministère de la culture pour établir un calendrier. Affaire à suivre donc.

Crédit photo MECA : Teddy Verneuil @lezbroz