L’objectif, avec ce nouveau label baptisé « bâtiment frugal » est de « promouvoir un bâtiment préservant les espaces de nature existants, adapté au territoire, tourné vers les filières locales, soucieux de l’usage et de la qualité de vie de ses occupants, tout en réduisant ses impacts climatiques ». Explications.

« J’ai souhaité amorcer une ambitieuse évolution du territoire bordelais à travers la mise en œuvre d’un urbanisme plus résilient », a expliqué le Maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, via un communiqué. « Ce référentiel sera adapté et compréhensible pour tous les porteurs de projets bordelais, particuliers comme professionnels. Le label repose aujourd’hui sur le volontariat des porteurs de projet et sera demain intégré dans notre Plan Local d’Urbanisme (PLU). » Pour résumer, le label s’adresse aussi bien aux particuliers accompagnés ou non par un professionnel qu’aux porteurs de projets professionnels et devrait donc s’adresser à tous les permis de construire d’ici deux ans, une fois qu’il sera inscrit dans le PLU.

En tout, le label Bâtiment frugal comporte 42 critères, plus au moins strictes en fonction des porteurs de projet.

En voici quelques exemples :

• Avant tout, il est demandé au porteur de projet d’effectuer une analyse du site et, en réhabilitation, un diagnostic de l’existant.
• De même, il est demandé de privilégier la réhabilitation à la construction neuve, de préserver des espaces de nature existants, plutôt que des coupes puis des replantations.
• Impliquer les futurs usagers et riverains du projet.
• En logement, un espace extérieur d’au moins 10 m² est requis.
• Des protections solaires extérieures doivent équiper les orientations exposées.
• Le confort d’été passif est toujours la règle. Sans climatisation pour les logements, et avec un complément éventuel par climatisation, lorsque non évitable, pour le tertiaire. La ventilation naturelle est le principal dispositif requis pour le confort d’été.
• Maîtriser la quantité de matériaux mis en œuvre et recourir à des matériaux à faible impact (biosourcés, géosourcés ou réemployés) pour au moins 6 ouvrages du bâtiment en neuf, et 3 en réhabilitation.
• Les besoins de chauffage ne dépassent pas 15 kWh/m²/an en logement (20 en tertiaire) neufs.
• L’artificialisation des sols est limitée.
• Un îlot de fraîcheur végétalisé est requis autour du bâtiment et, notamment, en frontage.

Entre Automne 2020 et Mai 2021, une dizaine de démonstrateurs ont permis de tester le label. Il sera maintenant testé sur une première période de 6 mois à 1 an et sera ajusté en fonction des retours d’expériences.